Punir efficacement son enfant
Face à des désobéissances, à des caprices, à des récidives, les parents sont parfois – si ce n’est souvent- impuissants. Ils hésitent entre donner une « bonne correction » ou laisser l’enfant faire, de peur de le blesser. Qu’ils choisissent l’un ou l’autre, les parents peuvent ressentir un sentiment de culpabilité. Alors faut-il punir son enfant, et surtout, comment le punir ?
Pourquoi punir ?
La vie de l’enfant est un long apprentissage. La socialisation en fait partie. Et qui dit socialisation dit apprentissage de la vie collective, la vie en groupe, en l’occurrence, le respect de règles de vie en société et le respect tout court. Lorsque l’enfant enfreint ces règles, entre alors en jeu la punition. L’apprentissage des règles et des normes fait partie de l’évolution et du développement et, règles et discipline sont indissociables à la l’humanité. La punition, ou plutôt la sanction, est une des réponses pour que l’enfant s’approprie ces dits règles et discipline. On ne punit pas parce qu’on est à bout, ni pour maltraiter, ni non plus pour punir. On punit plutôt pour éduquer.
Qui aime bien châtie bien ?
Le châtiment, pour « remettre un enfant sur le droit chemin » est un terme plutôt fort et fait même peur. Cet adage est pourtant vrai si on l’envisage du bon coté, un bon châtiment donné par la personne qui aime, en l’occurrence les parents. Un bon châtiment dépend en fait de sa nature, du moment où on le donne, de l’état d’esprit de la personne qui le donne, mais également de la valeur que l’enfant accorde à la punition. Un bon châtiment a une visée éducative et fera réfléchir l’enfant. Il ne sera en aucun cas physique. Le terme le plus approprié serait plutôt « sanction ». Un enfant, avant d’être sanctionné, devrait être en pleine connaissance de cause, c’est-à-dire qu’il devrait être conscient des règles qu’il aura transgressées. Il pourrait bénéficier d’un avertissement (s’il s’agit d’une première transgression) avant la punition proprement dite. Les parents qui la donnent doivent d’abord être d’accord sur la nature de la punition et avoir en tête (même si ça leur fait mal, s’ils sont en colère ou exaspérés) qu’ils agissent pour le bien de l’enfant.